Jean ABEMBA BULAIMU
Professeur émérite à l’Université de Kinshasa
INTRODUCTION
La Nature et les sociétés humaines sont des organismes qui vivent et qui se reproduisent, ils doivent la vie et la reproduction grâce à une énergie permanente et apparemment inépuisable. Cette énergie les fait naître et les fait croître. Une loi opposable à tous les conduit doucement jusqu’à la mort. Mais, des cendres de leurs morts surgissent des germes d’une nouvelle vie des organismes de la Nature et de la Société humaine.
Cette énergie permanente et vivifiante peut être saisie entre autres sous le concept de la dialectique. Tout ce qui a été créé, l’a été par couple : un mâle et une femelle, le jour et la nuit, la lumière et les ténèbres, la force et la faiblesse, le bien et le mal, la vie et la mort, la gauche et la droite, etc.
Comme on le voit, la vie est le produit d’un couple. Et le couple est composé de deux éléments différents entre-eux, mais complémentaires. En d’autres termes, la vie provient d’une interaction entre la différence et la complémentarité. Si nous nous situons exclusivement sur le champ social, nous dirons que la vie et l’évolution sont alimentées par la différence et la complémentarité. Or, la différence est la ressource qui distribue les identités. Elle est le fondement de la rivalité et donc de la contradiction. Il n’y a pas d’évolution sociale sans contradiction de l’intérieur ou de l’extérieur. Le couple en contradiction intérieur et extérieur n’est fonctionnel que dans un face à face positif ou négatif entre les deux acteurs qui les composent, lorsque l’un n’existe pas, il arrive toujours à créer l’autre.
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