DIALOGUES REPETITIFS EN RD-CONGO : BEQUILLES OU FREIN A LA DEMOCRATIE CONGOLAISE?

Articles Les Cahiers du CEDAC n24-Série 1 février 2022

Baudouin BOMANDEKE BONYEKA ([1]) et Jean-Djibril EWANGO MIMBOKU ([2])

[1] Professeur à l’Université de Mbandaka.

[2] Chef de travaux à l’Université de Mbandaka.

INTRODUCTION

Depuis son indépendance jusqu’à ce jour, comme on le sait, la RD-Congo a accompli plus de 60 ans d’existence comme Etat. Pour les observateurs de son évolution politique, le pays aura connu en cet espace de temps, des expériences politiques dont le contenu, les formats et la fréquence ont plutôt caractérisé le parcours  des Etats historiquement âgés.

Parmi ces expériences, il y a celle des dialogues. Néanmoins, si en démocratie le dialogue permanent est une valeur, sa répétition à intervalle excessif rien que pour régler les problèmes de partage du pouvoir au détriment des préoccupations majeures de la Nation, est un glissement vers les anti-valeurs.

Face à cette réalité, notre réflexion veut trouver la réponse à la question suivante : les dialogues répétitifs en RD-Congo servent-ils de béquilles ou de frein à la démocratie congolaise ?

En d’autres termes nous voulons, avant d’approfondir ladite réflexion, nous interroger sur le pourquoi « de l’organisation de manière récurrente, interminable des dialogues politiques pour partager et légitimer le pouvoir au Congo démocratique ? »

C’est ainsi que, dans cette modeste étude, nous allons d’abord revisiter brièvement la petite histoire de ces dialogues, concertations, consultations… ; ensuite, voir s’ils constituent la béquille ou le frein au processus congolais de démocratisation ; enfin, apprécier si les résolutions issues de ces rencontres politiques sont salutaires ou élusives.

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